J'ai tellement ri en le lisant, que je ne peux m'empêcher de vous en faire profiter.
je reste à votre disposition pour la traduction !
LE CORBEAU ET LE RENARD (Version Marseillaise)
C´était un beau gabian, qui furait les poubelles,
> Car y a plus de poissons au large de Pomègues.
> Il espinche et mate, à la pointe de l´île,
> Dans un trou de rocher, un moulon de bordilles.
>
> A l´espère, dès l´aube, affamé, fracassé,
> Il se cherche un asseti pour pouvoir mastéguer.
> En fouillant dans le tas, son oeil est attiré,
> Par un toc de Banon, qui sert à broméger.
>
> Hélas, il était dur et à l´intérieur vide,
> Je peux bien se dit-il me gratter l´embouligue,
> Et comme l´on dit: « qui a bien dormi a dîné »,
> Il monte dans un pin pour faire un pénéqué.
>
> Arrive un cahu, fin comme une esquinade,
> Qui avait les boyaux mêlés comme une rague.
> En découvrant l´oiseau et son toc de fromage,
> Aquelo empego, dit-il, cela est bien dommage,
> Je pourrais bien me faire péter le bédélé,
> Moi, qui n´ai jamais su pêcher un pataclé.
>
> Ô gari ? Chaspe moi, à moins que je ne rêve,
> Car de te voir ainsi, les yeux me parpelègent,
> Tu es vraiment le plus beau de Marseille à Cassis,
> Si je ne t´avais vu, je serais mort d´estransi,
> Si tu chantes aussi bien que ta robe est jolie,
> Mes esgourdes croiront ouïr Pavarotti.
>
> Le gabian sur sa branche, de rire s´estrasse,
> Aquêu cabot, qui pour manger s´escagasse,
> J´ai aussi faim que lui et voudrais bien chacler,
> Mais au lieu de baffrer, je vais bien m´esclaffer.
> Il lâche le banon que le stassi achoppe,
> Comme un cacou d´Endoume qui frotte sa minotte,
> Et part en cavalant, comme un petit boumian,
> Qui a chipé vingt ronds au bain des Catalans.
>
> Moralité.
>
> Si un jour, par un nervi, tu te fais pessuguer,
> Ne soit pas le couillon qui est toujours aganté.
> Tu bromèges un peu comme avec les girelles,
> Et tu attends que ça pite, pescadou de Marseille !